Les organisations, les communautés et les leaders autochtones d’Afrique ont à leur manière célébré la journée internationale des peuples autochtones, avec un point honneur mis sur la digne et fière femme autochtone comme détentrice incontestable des savoirs traditionnels. Les femmes autochtones sont la colonne centrale dans l’organisation sociétale en milieu autochtone, et elles demeurent les piliers en matière de la préservation et la transmission des savoirs ancestraux autochtones. Ces femmes dont le rôle incontournable dans la préservation et la transmission des savoirs ont longtemps été peu connu ainsi. Cependant, malgré cette posture, les femmes autochtones sont très souvent d’une part victimes de discrimination en tant que femmes, mais d’autre part victimes de la situation intellectuelle et socio-économique faiblement compétitive. Nonobstant ces considérations sociales, les femmes autochtones restent et demeurent la perle irremplaçable dans la préservation des savoirs traditionnels et un élément indispensable dans préservation et la gestion durable de la biodiversité de manière globale. Toutefois, il est important de relever qu’il existe aujourd’hui au sein du REPALEAC une très forte élite féminine qui représente valablement les femmes autochtones en Afrique et dans le monde entier.
Les peuples autochtones en ce jour spécial, ont ainsi eu l’occasion d’évoquer à travers les messages et des publications, les questions relatives à leurs droits humains, l’accès aux ressources naturelles, à la terre et à la forêt. Des messages orientés sur la préservation de l’identité et la culture autochtones, ont été porté dans les déclarations et les allocutions des leaders et Responsables des organisations autochtones. Une occasion renouvelée pour le REPALEAC dans ses différentes déclinaisons nationales pour s’exprimer et se déployer à travers les multiples prestations culturelles, des expositions sur les savoirs traditionnels autochtones.
Les huit (08) pays membres du REPALEAC se sont ainsi fortement mobilisés dans la célébration de la JIPA, en collaboration avec les représentants des gouvernements de leurs pays et les différents partenaires nationaux, régionaux et internationaux. Les peuples autochtones, s’auto-mobilisent davantage et renforcent leur organisation institutionnelle pour l’effectivité de l’autonomisation des communautés autochtones d’Afrique centrale. Le REPALEAC, qui est engagé dans une dynamique de protection et promotion des droits des peuples autochtones dans une dimension sous-régionale (Afrique centrale), est rendu à la phase de l’opérationnalisation de son cadre stratégique 2018-2025, avec une emphase mise sur la diversification des partenariats et le renforcement de sa visibilité sur la scène internationale.
Les Etats membres de la COMIFAC pour accompagner davantage ce dynamisme autochtone, doivent redoubler d’efforts dans la production des instruments juridiques de protection et de promotion des droits des peuples autochtones. Les grandes avancées observées au Congo et en RDC avec la promulgation des lois sur les peuples autochtones; puis la ratification de la convention 169 de l’OIT par la République centrafricaine sont des exemples forts que les autres Etats membres de la COMIFAC doivent suivre pour une réelle cohésion sous-régionale en matière de protection juridique des droits des peuples autochtones en Afrique centrale.
Du Burundi au Gabon, en passant par le Tchad, la Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, la République Démocratique du Congo, le Rwanda, tous les peuples autochtones, d’un même esprit restent optimistes et espèrent voir à travers les politiques étatiques une réelle amélioration des conditions de vie des communautés autochtones. Au revoir JIPA 2022, bienvenue JIPA 2023.
